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La symbiose :

 

La symbiose est une interaction biologique dans lequel deux espèces différentes s'aident mutuellement pour aider l'autre à sa survie, ces deux espèces ne peuvent donc pas vivre l'un sans l’autre. Elle se traduit par une association durable à bénéfices réciproques entre deux types d'êtres vivants. Le plus grand de ces deux espèces est appelé l’hôte et le plus petit symbiote.

 

La symbiose mycorhizienne : Une association entre les plantes et les champignons.

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Un champignon est composé de deux parties : d’une part on a la partie souterraine, qui est constitué d’un réseau de filaments appelé hyphes et lorsque ces filaments sont rassemblés en une multitude on appelle cela mycélium.

D’autre part on a la partie en surface appelé carpophore, c’est cette partie qu’on nomme usuellement champignon. Les champignons ne sont pas tous des champignons mycorhiziens. Certains ne forment donc pas de symbiose avec les plantes. On parle alors de champignons saprophytes ou pathogènes, selon qu’ils se nourrissent de cellules végétales mortes ou vivantes.

 

La formation du mycorhize se passe tout d’abord par l’exploration du mycélium dans le sol à la recherche d’une racine de plante qui lui convient, et lorsqu’il l’aura trouvé la racine grâce aux hormones végétales qu’elle secrète, il va la coloniser.

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L’endomycorhize résulte de la pénétration de l’hyphe à l’intérieur des parois des cellules racinaires, le champignon se trouve donc à l’intérieur des cellules de la plante-hôte. L’endomycorhize à arbuscule (MA) est le plus répandu, il est présent chez près de 80% des espèces de plantes vertes forestières. Les mycorhizes à arbuscules tirent leur nom du fait que les champignons à l’intérieur des cellules de la racine se développent en formant de petits buissons, qu’on appelle arbuscule.

On parle d’ectomycorhize lorsque les hyphes ne pénètrent pas à l’intérieur des cellules de la racine, mais entoure la cellule en formant un amas d’hyphe que l’on nomme manchon. Les ectomycorhizes sont moins présents dans la nature que les endomycorhizes, il ne représente que 5% des espèces végétales.

Le mycorhize dû à l’association symbiotique entre la plante et le champignon va être le siège d’échanges chimique, dans cette symbiose, l’hôte est la plante tandis que le champignon constitue le symbiote.

Grâce à cette association symbiotique, la plante peut explorer une surface du sol plus grande à l’aide des hyphes du champignon, d’après les estimations, le volume d’exploration de la plante serait multiplié par mille avec la mycorhize, elle pourra donc exploiter au maximum les ressources du sol (azotes, phosphores, oligoéléments) et décuplé ses capacités d’absorption de l’eau et sera donc moins confronté au séchage.

En échange de cela, la plante fournit au champignon le sucre dont il a besoin, et ce sucre est créé via la photosynthèse de la plante. De plus, les champignons mycorhiziens protègent la plante d’organisme pathogènes, il joue ainsi un rôle de protecteur envers la plante.

L’intérêt de la mycorhize est de permettre à la plante et au champignon de se développer tous les deux en s’aidant mutuellement. Bien qu’il y ait un avantage pour ces deux organismes, le mycorhize présente également de nombreux bénéfices dans le secteur agricole. Un des grands avantages de la mycorhize est qu’il peut diminuer les apport d’engrais tout en permettant la croissance des plantes par moyens biologiques. L’utilisation d’engrais et de pesticide durant ces décennies ont provoqué une baisse des champignons mycorhiziennes, rendant la symbiose naturelle peu effective.

En limitant les apports en engrais phosphatés au sol, le producteur stimule la mycorhisation. En effet, si les plantes trouvent du phosphore à profusion dans le sol, elles ne feront pas l’effort de s’associer avec un champignon. La ré- introduction de ces champignons va permettre d’avoir des rendements purement biologiques, de limité l’utilisation d’engrais et de pesticide et ainsi donc de restreindre la pollution des sols.

Ainsi donc, la relation entre le champignon et les racines d’une plante constitue bien une symbiose, les deux organismes s’associent et se rendent mutuellement service. L’absence de la mycorhize provoquerait des désavantages pour les deux partenaires, tantôt pour la plante qui ne serait pas capable d’explorer aussi vastement les ressources du sol dont elle a besoin, tantôt pour le champignon, qui sans la plante ne serait pas capable d’obtenir le sucre nécessaire à son développement. La symbiose est donc une relation obligatoire, nécessaire au développement des espèces en interaction.  

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